Histoire de Renault en bref

Marque historique de l’automobile depuis 1898, Renault est aujourd’hui un groupe international présent dans plus de 130 pays.

Avec cette présentation, nous vous proposons de découvrir en quelques minutes de lecture l'histoire "en bref" de Renault à travers les hommes, les dates et les produits (pas seulement automobiles) qui jalonnent cette épopée.

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Toutes premières automobiles (avant Renault)

Le Fardier Nicolas Joseph CUGNOT (1771).

Premier véhicule auto-mobile mû par un moteur à vapeur (engin pour transport des canons).

La Delamare-Deboutteville (1884).

C’est le premier véhicule qui roula par ses propres moyens, équipé d’un moteur à combustible liquide et à cycle 4 temps. On le doit à un français, Édouard Delamare-Deboutteville et à son complice Léon Malandin.

La Benz Patent Motorwagen été fabriquée en 1886, soit deux ans après celle de Delamare-Deboutteville.


L'histoire de Renault depuis 1898 en quelques dates

3 grandes périodes

- 1898-1944 : Louis Renault créateur de l'entreprise en est le Président, "patron absolu".

- 1945-1996 : Renault est une entreprise nationalisée (Régie Nationale des Usines Renault - RNUR). L'entreprise vit après la guerre, dans les années 1950 et 1960, une extraordinaire expansion. C'est aussi la "vitrine sociale" du pays. Mais, la grave crise financière du début des années 1980 impose une “normalisation“ de l’entreprise. Les Présidents successifs sont Pierre Lefaucheux (1945-1955), Pierre Dreyfus (1955-1976), Bernard Vernier-Palliez (1976-1981), Bernard Hanon (1981-1985), Georges Besse (1985-1986), Raymond Lévy (1986-1992), Louis Schweitzer (1992-2005),

- A partir de 1996, Renault est privatisée. Sous l'impulsion de Louis Schweitzer et de Carlos Ghosn, Renault s'étend largement à l'international avec notamment la construction en 1999 d'une Alliance avec Nissan puis Mitsubishi. Les Présidents sont Louis Schweitzer, Carlos Ghosn (2005-2019), Jean-Dominique Sénard (2019-...).

Quelques dates

- 1898: Louis Renault vient de monter la rue Lepic à bord de sa voiturette grâce à sa boite de vitesse à prise directe. Les commandes arrivent. La société Renault Frères est créée.

- Guerre 1914-18: Renault est un des artisans de la victoire: les taxis de la Marne (épisode le plus connu), fabrication d’obus, moteurs d’avion, conception et fabrication du char FT élément clé de la victoire en 1918.

- 1924: Le losange comme Logo

- 1929: ouverture de l’usine de l’Ile Seguin à Billancourt

- 1933: Renault qui fabrique déjà des moteurs d’avion devient constructeur d’avions en rachetant Caudron.

- 1939: à la veille de la guerre Renault compte près de 40 000 employés et fabrique 60 000 véhicules par an.

- 1945: Nationalisation – La RNUR. En 1946, l’entreprise lance la 4CV avec des cadences à 300 veh/jour.

- Années 50 et 60: Période d’expansion avec la mise en route de nombreuses usines en France et dans le monde: Flins, Valladolid (Espagne), Cléon, Sandouville, Douai, Cordoba(Argentine), Bursa (Turquie) et l’implantation du bureau d’études à Rueil

- 1992: Fermeture de l’ile Seguin

- 1993: Échec de l’alliance avec Volvo

- 1996: Privatisation

- 1997: Fermeture de l’usine d’Haren/ Vilvoorde en Belgique

- Fin des années 1990: accélération de l’international avec le démarrage d’usines au Brésil, en Roumanie, en Corée.

- 1998: Ouverture du Technocentre dans les Yvelines

- 1999: Alliance avec Nissan

- Années 2000: Nouvelles usines en Inde, en Russie (Lada), au Maroc, en Chine

- 2017: L’alliance Renault Nissan Mitsubishi 1er constructeur mondial avec plus de 10 millions de véhicules vendus.

Évolution des Ventes

En 1939, à la veille de la guerre, Renault compte près de 40 000 employés et fabrique 60 000 véhicules.

En 1996, Renault compte 140 000 employés et vend 2 millions de véhicules.

En 2017, Renault et ses filiales comptent 180 000 employés et vendent près de 3,8 millions véhicules avec les marques Renault, Dacia, Samsung et Lada,

En 2020, Renault et ses filiales comptent 170 000 employés et vendent près de 2,95 millions de véhicules avec les marques Renault, Dacia, Samsung, Lada, et Alpine

En 20 21, les ventes chutent à 2,70 millions

Les modèles phares: vue d'ensemble

Les modèles phares en détail

La voiturette (1898)
Sa boite de vitesses à prise directe permet la montée de la rue Lepic et, avec les premières commandes, marque le démarrage de l'aventure Renault.

L’AG (1908)
C'est le premier succès commercial de Renault.
L
e fameux taxi de la Marne en est issu.

La CG AR de 1912
Cette voiture prendra le nom de 40CV et sera le flambeau de la marque pendant des décennies recevant au fil des années des perfectionnements continus.

La série des KJ et NN (années 1920)
Cette série
exploite les évolutions techniques issues de la guerre, surtout dans le domaine de la fabrication industrielle en “grande série“.

La Reinastella de 1933
Ce haut de gamme avec un moteur 8 cylindres en ligne de 7 litres(!) est le plus gros modèle que Renault ait jamais construit.

La Juvaquatre de 1937
C'est le premier véhicule monocoque et entièrement en acier de 1000 cm3, considéré comme bas de gamme et qui sera encore fabriqué après la guerre jusqu’en 1961 (en fourgonnette).

Les modèles d’après-guerre (1945-1958)
Ils sont tournés résolument vers le bas de gamme, créés pour faire face à la demande extrêmement forte de mobilité individuelle naissante de l’époque. Les très grandes cadences sont à l’ordre du jour et Renault sera à la pointe d’innovations dans ce domaine (Les machines transfert), avec la 4CV (1947), la Dauphine (1956). (1958).

Fin des années 1950 et début des années 1960.

L'Estafette (1958) est la première traction avant de Renault.

L’automobile s’est “démocratisée“ ; le marché est à la recherche d’autos plus polyvalentes, auquel Citroën avait tenté de répondre dès 1948 avec sa 2CV.
La R4 sera la réponse à ce marché et à… sa concurrente ! Auto résolument novatrice dans sa polyvalence (voiture à tout faire), avec le hayon AR en une seule partie et une grande possibilité de transformations intérieures. Première traction AV de Renault (hors Estafette), elle comportera aussi un très grand nombre de perfectionnements techniques diminuant fortement les coûts d’entretien. Enfin, contrairement à la 2CV, la R4 sera fabriquée à très grande cadence, bénéficiant des moyens industriels développés pour la 4CV et la Dauphine (la 2CV ne dépassera jamais 250 véhicules par jour, contre 1500 pour la R4 et elle coûtait très cher à fabriquer).

Le milieu des années 1960.

Renault se décide enfin à monter en gamme, pour atteindre une clientèle, qui recherche des autos plus performantes, capables de franchir des grandes distances avec une capacité d’emport de passagers et de bagages importante. La R16 sans être du très haut de gamme, répondra à ces demandes, et sera conçue en grande partie sur la base d’une extrapolation de la R4.

Le début des années 1970.

Si la R5 est un succès, au début des années 1970, c’est que la clientèle a évolué et souhaite une R4 “différente“, un peu comme la Dauphine par rapport à la 4CV, 20 ans plus tôt… Sur une base technique de R4, la sortie de la R5 en 1972 sera un choc dans le monde des petites autos. Elle sera la pionnière des petites autos multi usages, pas seulement fonctionnelle et pratique, mais sachant aussi être aguichante et attractive.

La fin des années 1970 et les années 1980, vers le haut de gamme.

La Renault 16, malgré son succès indéniable, n’est pas un “vrai haut de gamme” et Renault en rêve toujours... Renault créera alors les Renault 20/30 (1976-1984) dans le même concept, avec une motorisation V6 pour la Renault 30. Mais il manquait à ces autos l’attractivité d’un style. C’est ce que réussira la R25, en 1984, avec son design si particulier, comme celui de la R16 en son temps. Son succès sera limité par des problèmes de qualité, en particulier en Allemagne, terre des hauts de gamme à cette époque.

L’Espace (1984).

Renault, depuis la R4, “impose“ son idée de véhicules “conçus pour les passagers“ : espace, facilité de transformation de l’intérieur, confort, volume… Ce concept se décline de la R4 à la R25 et c’est un peu la signature de la marque. Aux États Unis existent déjà des véhicules que l’on nommera monospaces, mais peu adaptés au marché européen. Matra et Renault créeront “l’Espace“, qui sortira en même temps que la R25 et complétera de façon originale le haut de gamme de la marque. Ce concept sera par la suite “copié“ par la totalité des constructeurs.

Un tournant : la Twingo (1992).

En ce début des années 1990, insensiblement, depuis la R4 (1961-1992 – plus de 8 millions d’exemplaires…), la gamme Renault s’envole vers le haut. La remplaçante de cette dernière (la R4) reste introuvable. Si les idées ne manquent pas, économiquement elles ne débouchent sur aucun produit rentable. C’est le changement de patron de Renault, avec l’arrivée de RH Lévy, qui secouera l’entreprise au niveau de ses réflexes économiques, et qui permettra à la Twingo de voir le jour en 1992. Elle est dans la lignée des véhicules de la gamme que nous venons de voir et sera le premier “monocorps“ pratique et polyvalent qui, avec son style inimitable, sera un succès.
Le Scénic (1996) : un immense succès.

Renault, avec L’Espace et Twingo est en passe de devenir le maître du monospace… Lorsque la Mégane vient succéder à la Renault 19, l’idée de lui adjoindre une version monocorps tombe presque sous le sens ! Cette auto sera un immense succès sur tous les plans, y compris financier, pour la firme au losange. Comme pour l’Espace, tous les concurrents (ou presque) s’engouffreront dans la brèche ouverte par Renault.

Une révolution économique, Logan (2004).

En 1998, Louis Schweitzer, PDG de Renault déclare « Pour les quatre cinquièmes de la population mondiale, la question qui se pose n'est pas celle du renouvellement, mais de l'accès à l'automobile ». Il sait sans doute aussi qu’en France, pour accéder à une automobile neuve, il faut débourser 80% de plus qu’en 1970. Il déclare qu’il faut réussir à produire une auto (une vraie...) pour la vendre 5 000 $. Il lui faudra 7 ans pour convaincre et aboutir, en 2004. La Logan vaut alors le prix que coutaient une R4, une 2CV ou une Fiat 500, quelque 40 ans plus tôt. Renault parviendra à ses fins en s’appuyant sur son formidable “Patrimoine” constitué de son puissant savoir-faire automobile en général et de ses investissements physiques existants. Les responsables du développement de Logan, qu’ils soient techniques ou commerciaux, ont su chacun dans leur domaine, poussés par des objectifs réputés inatteignables, trouver le mode de management et les processus innovants qu’il fallait.

La Logan donnera naissance à une gamme entière de véhicules (Sandéro, Duster…), vendus à travers le monde entier, y compris dans les pays dits “développés“, sous les marques Renault et Dacia.

Les véhicules phares: en synthèse.

Les véhicules de cette “galerie des portraits“ que nous venons de voir ont un point commun : ils ont tous été porteurs d’innovations majeures, dans les domaines de la fabrication (les cadences de la 4CV…), du produits (R4, R5, R16, R25, Espace…) et des modèles technico économiques (Twingo, Logan…).

Renault et la compétition automobile

La compétition automobile est née… dès ses premiers tours de roues !

1_ Paris Trouville avec la Type A, en 1899, que remporte Louis Renault.

2_ Paris Madrid en 1903 où Marcel Renault trouvera la mort. La course s’arrêtera à Bordeaux.

3_ Grand Prix de l’ACF au Mans en 1906 (premier grand prix de F1) avec la victoire de François Szisz (le mécanicien de L. Renault).

4_La 40CV des années 1920. Un moteur de 9,1 de cylindrée, ici à Montlhéry, au cours d’une démonstration récente.

5_ La R8 Gordini des années 1960. Un succès commercial et sportif.

6_ L’Alpine A110, la “Reine des Rallyes“ des années 1970.

7_ Renault vainqueur aux 24H du Mans en 1978, avec la A442.

8_ L’épopée de la Formule 1, depuis 1977. 4 titres de champion du monde dans les années 1980 (pilotes et constructeurs). Dans les années 1990, avec ses moteurs, Renault a donné 5 titres à Williams, 1 à Benetton et 4 titres à Red Bull dans le début des années 2000.

Renault a aussi produit...

Renault, depuis presque ses tous débuts, a construit et commercialisé des “objets“ qui avaient un point commun avec l’automobile : les moteurs à combustion interne (moteurs dits “à explosion“).

- Des camions, cars et bus: depuis les débuts jusqu’en 2000.

- Du matériel militaire de 1914 à 1944 (obus, chars…)

- Du matériel agricole de 1918 à 2003

- Du matériel ferroviaire (autorails) de 1922 à 1960

- Des moteurs d’avion de 1908 à 1944

- Et même des avions de 1933 à 1944 avec le rachat de Caudron, constructeur d’avions français.